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Présentée par l’employeur comme une simplification et une avancée pour les salariés, la proposition s’avère en fait tout à la fois une arnaque d’ampleur et une réponse à ses seules problématiques. Problématiques dans lesquelles il s’est lui-même fourré avec le MSG.

Depuis toujours, au sein du périmètre MACIF, le salaire minimum est le salaire d’entrée dans la fonction.
C’est le salaire de base versé pour quelqu’un réunissant les qualifications requises mais n’ayant pas encore d’expérience dans la fonction.
Son évolution lorsqu’elle intervient conduit à l’augmentation des salaires de tous puisque ce salaire minimum est une composante du salaire de chacun.Lors du MSG, l’accord trouvé entre la direction, la CGC et la CFDT a conduit à une baisse des salaires minimums
pouvant aller jusque près de 20% (pour le niveau 6) !Dans les années qui suivent et malgré l’inflation, aucune augmentation de nos salaires minimums n’est opérée à l’exception de 2 circonstances :
– L’affaire MONTARANT : souvenez-vous, en 2019, l’augmentation du salaire du Président de 62,5% en une seule fois.
– En 2022, une forte inflation conjuguée à une augmentation colossale de leur salaire mettait nos directeurs dans une situation difficile pour refuser l’augmentation des salaires minimum de niveau.
Cette quasi stagnation a conduit à une dévalorisation de près de 10% des salaires d’entrée à la MACIF entre 2017 et 2023: une paille !
Ajoutés à des conditions de travail déplorables, les salaires « riquiquis » proposés par l’entreprise achèvent de rebuter les personnes susceptibles d’être embauchées.
Pour remédier à cette situation affligeante dont il est responsable, plutôt que d’augmenter les salaires d’embauche et d’améliorer les conditions de travail, l’employeur prévoit…
… de faire disparaître le salaire minimum en ne gardant comme seule référence que le revenu minimum garanti qu’elle propose généreusement d’indexer sur le revenu minimum de notre Convention Collective.Attention arnaque !SUPPRESSION DU SALAIRE MINIMUMOÙ EST L’ARNAQUE ??? Cette manœuvre poursuit deux objectifs :
● Attirer de jeunes salariés vers les métiers où la Macif peine à recruter, notamment les CRC, en proposant des salaires d’entrée un peu plus compétitifs.
● Mais surtout éviter d’avoir à augmenter l’ensemble des salariés car le salaire minimum est jusqu’à aujourd’hui la base de toutes les rémunérations. Sa suppression détruit la structuration du salaire et fait disparaître avec elle l’une des dernières garanties qui subsistent en matière de rémunération.
En effet, si l’augmentation générale des salaires est d’abord une affaire de rapport de force lorsque les salariés se mobilisent, l’augmentation qui en résulte bénéficie à tous y compris aux futurs embauchés. Ceci pour la
raison précédemment évoquée à savoir qu’il constitue une composante du salaire de chacun ainsi son augmentation bénéficie à tous.
Ce que vise l’employeur : conserver une unique référence, celle du Revenu Minimum Garanti. Ainsi, une augmentation de ce dernier ne concernerait que ceux qui perçoivent un revenu inférieur à ce revenu minimum et non tous les salariés.
Et ce sont bien nos plus jeunes collègues qui se verraient priver désormais de cette garantie que constitue le salaire minimum.
C’est donc bien une arnaque et une arnaque doublée d’une indécence ! Car :
● Qui est responsable des salaires minimum trop bas ? L’employeur.
● Qui en est victime ? Les salariés, notamment les plus jeunes.Ainsi à l’avenir, si d’aventure comme aujourd’hui il en a besoin, l’employeur relevait la RMG, cela n’entraînerait aucune revalorisation des rémunérations.Ce choix sonne comme un nouvel effondrement de notre statut social :
– un peu plus de maîtrise à nos dirigeants
– un peu moins de garanties collectives aux salariés.Dans le cadre de ces négociations, d’autres propositions sont portées par l’employeur. Là encore elles ont en commun d’être conçues pour répondre à ses besoins. Certes à l’occasion elles pourront constituer des avancées pour une partie des salariés.
Un exemple :
La Direction proposait de revoir les conditions d’octroi de l’indemnité de lieu de travail.
La CGT a fait des propositions au regard des situations réelles de coût du logement auxquelles les salariés sont confrontés.
Logique non ? Puisque c’est bien l’objet d’une indemnité de lieu de travail.
Mais ce n’est pas le choix de l’employeur qui n’élargit l’indemnité qu’aux zones où il peine à recruter.
Exemple : Mérignac et Annecy sont des zones où les loyers sont comparables et élevés. L’employeur veut étendre l’ILT à Mérignac mais refuse de l’accorder à Annecy alors que les salariés sont confrontés à la même situation.
Signer un tel texte revient à lâcher une garantie structurante et donc faite pour le salarié contre une contrepartie que l’employeur lâchera de toute façon car il en a besoin.C’est un marché de dupes !La CGT propose au contraire:● de renforcer la structuration du salaire en relevant les salaires minimum, cette
augmentation devant compenser à minima intégralement l’érosion subie
depuis le dernier Accord.
● d’octroyer l’ILT aux salariés dès lors qu’ils sont confrontés à des coûts de logements identiques.